Textes courts en ligne - Bibliothèque

Texte court

Vous aussi vous sentez parfois, comme un trop plein de toutes ces voix ? Ça part de rien, une musique, une discussion, et c'est votre coeur qui crie "NON !". Souvenez-vous, ces moments où leurs paroles, résonnent si fort en vous qu'elles vous donnent des frissons : obligés de baisser le son. Moi, je n'ai jamais vécu de moment comme ça ; dans ces moments-là je ne vis pas. Mon esprit est en balade et mon coeur suicidaire, mes poumons quémandent de l'air. Comme si mon âme fredonnait un air mort...

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Le regard flottant. Errant dans la brume aveuglante du soleil. Les pensées se dispersent. Elles s'envolent et partent rejoindre les fines particules du monde présentées modestement par les rayons de l'astre. La sauterelle, malicieuse, chatouilleuse, longe le chemin obscur de ma peau. Les herbes sauvages, grisonnantes, assommées par la chaleur, piquent par à coups. Perçant les vêtements. Éventrant la chair. Épines de la terre. Les effluves gourmandes du blé arrivé à terme caressent mon appéti...

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Tout ce que je raconte, je ne l’ai pas forcément vécu. Ecrire est une façon habile d’exprimer son existence, de dire que je suis là en tant que créature capable de porter un regard sur le monde, sur les autres et sur la vie que l’on mène. L’existence physique ne suffit pas pour que l’on s’affirme et par conséquent pour marquer sa différence des autres. Mon expérience est unique. Il se peut que les autres partagent la même expérience, mais la manière dont ils l’ont vécue ne sera surtout pas i...

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Je ne suis plus qu'un vase vide... Un vase brisé... Que l'on a tenté de recoller désespérément, vainement, Où des morceaux se sont perdus à chaque tentative, Laissant s'enfuir à tout jamais dans le néant, Des petites parts de moi... Des flots de vie. Il y fait pourtant sombre à l'intérieur... La magie s'amenuise et n'éclaire plus rien. Son absence a réduit mes émotions au silence, Et mon cœur glacé, écrasé par sa propre lourdeur, Ne bat plus que par mécanisme. Tel un automate sans âme.

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L’homme s’est construit précieusement des demeures tellement raffinées qu’il pense que dedans il se sentira à l’aise. Or, celles-ci, ce ne sont que des tombeaux provisoires en attendant qu’il rejoigne son ultime maison. Cette fois-ci, ce n’est pas lui qui se la construira. D’autres s’en chargeront, mais ils ne se donneront pas la peine de la lui construire de la manière la plus précieuse qui soit comme ce qu’il a fait, lui-même, en construisant sa propre maison d’ici-bas. En effet, cela ne v...

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La défense du prophète La défense du prophète ne consiste pas à plonger une épée dans le ventre de ceux qui ne sont pas musulmans. Cela exige la conformité à sa sunna. On comprend bien la révolte et l’indignation de ceux qui ont vu l'image caricaturée de notre prophète (paix et salut sur lui) .Ils ont raison de dénoncer cette offense odieuse au prophète sous couvert de liberté d'expression. Or, ce qu'on reproche à ces gens-là, c'est qu'eux-mêmes ne s'accrochent pas bien à ses recommandations....

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Elle était accoudée à la fenêtre, regardant les nuages s’assombrir elle poussa un soupir. La brise faisait voler les feuilles remplies de couleurs, un oiseau chantait dans ces feuilles, sûrement prenait-il ces couleurs comme un nouvel ami. Elle était plongée dans ces couleurs plus intenses les unes que les autres mais la puissance des montagnes et leurs camaïeux de bleu laissaient apparaître une force, inconnue, si imposante qu’elle ne put l’éviter, comme si elle était attirée par elles. Le m...

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Il y a du vent, dehors. Le soleil scintille, muet, derrière le feuillage des arbres, qui dessine sur mon lit un spectacle d’ombres mouvantes. Je n’entends que silence. C’était vendredi. Mon portable s’allume. « Breaking News » en page d’accueil, « un homme décapité »... Les mots, d’abord, me glacent… puis bout à bout je comprends qu’un confrère est parti, son seul crime ayant été d’avoir exercé son métier. Les dessins, c’est une chose; les montrer, une autre; y adhérer, encore une toute autr...

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Je me souviens des montagnes plus hautes et enneigées Je me souviens volant d’arbres en arbres pour cueillir les fruits mûrs Je me souviens du vent bruissant dans les branches pour avertir les oiseaux Mais qu’en est-il de ces souvenirs ? Pour qui se prennent-ils pour revenir sans frapper Et prendre la place des images présentes ? Je me souviens des blés ondulant au rythme de la guitare de Guilmour Je me souviens de l’eau remontant la rivière pour accompagner les saumons Je me souviens des av...

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Il y avait bal hier soir dans le parc, le Grand Bal d’Automne. Les chrysanthèmes et les dahlias illuminaient les parterres de leur jaune vif et leur orange cuivré. Dans la fraîcheur humide de la nuit couleur d’encre, la lune resplendissante étincelait et de ses doux rayons couvrait arbres, bosquets et massifs d’un vaporeux voile d’argent. Pour l’occasion, les arbres avaient revêtu leurs plus beaux atours et déployaient un luxe de manteaux flamboyants et de perruques safranées. Comme un long e...

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Je me présente : « Je suis un centime d'€, c'est-à-dire peu de chose car je ne pèse pas lourd dans un porte-monnaie. Ma propriétaire râle toujours après moi car j'ai beaucoup de mes semblables qui viennent garnir son escarcelle. Pollution ! maugrée-t-elle. Je suis souvent rélégué dans un compartiment de son porte-monnaie, très éloigné des beaux billets soigneusement pliés, à l'allure prétentieuse selon leur valeur faciale. Quelle ségrégation ! C'est même l'appartheid que je vis avec mon tein...

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J’ai vu les villes modernes, et leurs hommes silencieux, L’œil tourné vers leurs pieds, seuls en foule, si tu veux, Ils marchaient, ils courraient, et ils ne voyaient qu’eux, Des fourmis fatiguées, au visage sérieux. Le sourire ne monte pas dans les trains de banlieue, Ou l’autre est invisible, surtout s’il gêne un peu, Ou personne ne s’regarde, surtout pas dans les yeux. J’veux un monde plus vivant, De l’amour, du charnel, pas des robots marchants, J’veux l’Olympia de Brel, et des beaux sen...

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Silence ! s'égosille la maîtresse à sa classe peu disciplinée. Un élève la regarde et lui dit : - C'est drôle, Maîtresse, j'écris justement un silence ! - Que me racontes-tu là ? Un silence ne s'écrit pas, il s'écoute. - Si, j'ai écrit un silence sur mon cahier de musique et sur la première page de celui-ci, j'ai noté : "le silence est un bruit qui pense". C'est Victor Hugo qui l'a dit !

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Libertinage en poésie Un jour à la fois, au travers d’une lorgnette littéraire, ce livre vous enivrera dans une implosion en studio de proses libres et thérapeutiques. Vous plongerez dans une couvée de styles au cœur du festival des métaphores. En un coup d’État littéraire ou une vague culturelle de l’âme, cet ouvrage met à nu des recettes cossues de mots porteurs. Cette euphorie de l’esprit se déclame dans un champ lexical richement texturé. Au treillis des jeux de styles, la poésie est ampl...

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, Tout à coup, j'ai la légéreté d'un papier qui s'envole, que le vent emporte avec lui, je virevolte, je sautille allègrement au son d'un air champêtre entendu dans les guinguettes par les jouvencelles toutes alanguies devant leurs galants. Mes pas sont précis et mes gestes sont gracieux comme des ailes de papillon. Ma démarche est aériene, mon port de tête altier, ma taille gracile. Des pores de ma peau, semble couler un nectar sucré aspiré par une abeille butineuse. Le grain de ma peau n'a ...

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La vieillesse s’invite dans ce cabinet. Le temps a mis son sceau sur ces visages. Il a creusé sur ces figures les lacets du trépas afin de rendre moins abrupte la descente vers l’anéantissement. Des faces ridées s’offrent à la mort avec la bénédiction du destin ; la transition brutale d’un regard divin vers une vision glauque tourne le sourire en démence. Les pas saccadés des vieillards font écho au lourd silence qui pèse dans cette salle d’attente. Les mains tremblotantes des valétudinaires...

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Au détour d'une conversation, la commissure de tes lèvres se redresse légèrement. Et ce sourire araché me file des frissons, comme à chaque fois. Le problème n'est pas tellement qu'il ne soit qu'une esquisse de ce magnifique tableau que tu deviens quand tu ris, non, mon problème là tout de suite, c'est plutôt que je sois sur le banc d'à côté, et que comme toujours ce soit à lui que tu souries. Moi je suis la fille du métro

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Je tombe amoureuse de la vie. Je tombe amoureuse de l’odeur de la pluie sur le sol chaud, ou celle des feuilles au vent d’automne. J’aime le sentiment d’écouter des douces musiques à 3 heures du matin, en buvant mon cinquième thé de la nuit pour écrire des lettres à mes amis. J’aime quand je plonge dans mon lit juste après ma douche, et sentir l’odeur de ma copine sur le pull qu’elle m’a laiss&ea...

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Que dire à cette page blanche qui me toise, lorsque c'est moi qui prends sa dimension et que mes mots se versent dans son extension, je n'ai à ce moment que deux directions, celles qui dictent mes moindre actions. Difficile de trouver les mots justes lorsque les émotions se donnent pour mission de fuir toute expression. Sous tension, hors tension, je suis un circuit, au courant de tout je planifie ma détonation, à court de jus, à court de lus, à court de vues, j'enclenche ma destruction. Mon...

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Ah, l’époque où sur les bords de Seine, les boucles de l’Oise ou de la Marne, fleurissaient les guinguettes! Endimanchés, fraîchement rasés, le cheveu passé à la brillantine, pantalons rayés et canotiers pour les nostalgiques, casquettes à l’envers pour les plus dévergondés, loin des barrières de Paris, ils s’aventuraient pour aller guincher. A bord du «Petit Valmondois», da...

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Vous, vous qui me lisez, qui m'avez peut-être vue passer, sans même savoir que j'étais... quelqu'un. Pensez-vous parfois, à tous ceux que l'on ne revoit pas ? A ces visages fumée, à ces coeurs brouillard, à ces gens disparus après un soir ? Songez-vous, à ces uniques rendez-vous, que la vie nous impose et pourquoi, pourquoi certaines rencontres sont plus éphémères que le parfum d'une rose ? A quoi servent ces visages, qui sont parmis ceux qu'on apprivoise, mais n'ayant pas besoin des ans pou...

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J’avais à peine 13 ans en ce matin d’automne, La lumière du jour traversait le carreau de la fenêtre Les rayons du soleil me réchauffaient tendrement le visage J’ouvris les yeux doucement et aperçus mon chien Assis sur le parquet ; Les yeux pétillants d’impatience, Et sa queue faisait des aller-retours, De droite à gauche dans un rythme frénétique, Il m’attendait pour sa balade matinale Je me vêtis à toute hâte, Pour ne pas le faire attendre, C’est ainsi que quelques minutes plus tard on éta...

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Ce texte traite d’un sujet difficile et peut-être pas accepté par beaucoup qui le liront, puisqu’il s’agit d’inceste. Je tiens à préciser que j’ai construit cette histoire en tant qu’histoire d’amour avant tout, et pas pour cautionner l’acte en lui-même. Mais je reste un éternel romantique quel que soit sa forme d’expression et je tenais à expliquer mon choix pour le theme de ce poème particulier.

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On court pour le plaisir, On court aussi pour s'aguerrir Certains courent pour se prouver qu'ils sont les meilleurs, D'autres courent "simplement en amateur", Il faut mieux aller courir, quand on vient de "passer un mauvais quart d'heure ". Il faut mieux aller courir, quand on est obnubilé par ses propres malheurs. Certains coureurs font partie de l'élite, certains coureurs font partie de "la fine fleur", Il y a des belles femmes aussi qui courent, certaines ont une beauté éclatante, j'ai env...

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Marionnettes d’une nuit d’été… Dans le jardin étoilé à l’immensité d’un ciel d’été Tout resurgit de toi qui m’as appris, transmis, choyé J’ai aperçu ce soir un marionnettiste jouant de ses mains agiles Animant ses ficelles, vivantes de mes souvenirs de verre Mettant en scène d’étranges fantoches colorés de mes émotions Valsant dans mes yeux clos suspendus à ma mémoire Défilent alors des captures d’images vives et caressantes… Ma petite main dans la tienne dans nos sentiers baignés de lumière ...