Poèmes en ligne - Bibliothèque

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Une voix éraillée Une voix éraillée, Caressante parfois, Qui souvent s'élevait, Retombait quelquefois. Elle me disait des choses, Depuis lors oubliées, Savait faire des pauses Lorsqu'elle me sermonnait. Je l'ai tant entendue, Tant de fois écoutée, Partir dans les aigus Sans jamais s'enrayer. Quand la voix fredonnait Des arpèges joyeux, Mon cœur se desserrait Pour filer dans les cieux. Et dans les cieux peut-être, Un jour la voix s'en fut, J'ai du mal à l'admettre, Je ne l'entendrai plus. Une ...

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Bel enfant innocent qu'a-t-on fait de ta vie ? Tu n'as plus de jouets pour apprendre à aimer mais une arme de mort dont tu es l'asservi. Ton chemin est tracé par l'horreur à semer ! Le poison de la haine a rongé ton cerveau et son filet d'acide aura bientôt dissout tes projets d'avenir tout au fond d'un caveau. Ta chimère t'attend dans le froid du dessous. Et vous gens de pouvoir aux manières savantes qui jouaient comme aux dés le sort des foules à nu sentez-vous aujourd'hui l'odeur de l'épou...

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Un silence pour ta nuit un silence pour mes envies et je suis repartie dans le lit si gris. Une larme pour ma nuit ni triste ni amère juste une larme d’oubli sèche et solitaire. Un vide et un cri silence et puits d’ennui comme une mer asséchée devenue croûte salée. Une brûlure soudaine la honte et la peine d’être cette femme là à trop vouloir toi. Mais le silence de nuit apaise les âmes meurtries et les larmes sèches réparent toutes les brèches. Un silence pour ta nuit posé pour toi ici un so...

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Tu brûles ta vie à tous les feux De feux de camps en feux de filles Et souvent au fond de leurs yeux Tu crois que des étoiles brillent. Tu ne veux pas tenter le hasard Tu as trop peur de te retrouver Debout seul sous la pluie et hagard A te dire que tu l’as bien cherché. Tu crânes un peu, tu pyramides Et tu t’inventes d’autres noms Tantôt Julien ou bien David Mais le jeu en vaut bien la façon. Il y a longtemps que côte à côte Nous cheminons à l’aveuglette Si on a fait parfois des fautes Au m...

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Cheval Blanc Il se cabra, il se dressa devant l’immonde « Tous derrière, et lui devant » Il était fils, père, aimant Il devint Lui Il dit non à l’infâme, à la haine profonde Du masqué qui hurlait son crachoir à la main Investi d’un pouvoir pour tous tuer enfin, Aveugle halluciné à sinistre faconde. Quand la balle L’atteignit, il était encore lui Quand on la retira, il ouvrait grand les yeux Sur sa mort et les siens. Car Il avait dit oui Au flambeau de la vie , dit non à l infectieux Et il ouv...

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Tu es beau, tu es belle Au crépuscule, comme l’aurore Hier tu étais enfant, innocent, insouciant Demain tu seras homme, tu seras femme Aujourd’hui tu ris, tu porte en dérision les anciens Demain tes jolis cheveux blanchiront ou tomberont A ton tour, on se moquera de toi, on rira de toi Tu étais beau, tu étais belle Aujourd’hui, tu es comme l’arbre qui a murit Tu as pris de l’âge et des rides Demain tu comprendras, ton cœur s’ouvrira Tu n’es fait que de chair, mais de beaucoup d’amour On t’a ...

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Message à un ami juif : il n’est de peuple élu que seul le genre humain et de terre promise que la planète terre Message à un ami chrétien : il n’est de vierge Marie que son mari cocu et de résurrection que farces et attrapes Message à un ami musulman : il n’est de droit chemin que fasciste et totalitaire et de soumission à Dieu qu’asservissement des hommes Message à un ami bouddhiste : il n’est de Saint vivant que gourou et escroc et de réincarnation qu’imaginaire et fantaisiste Message à un...

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La fin de vie La souffrance peut être due à la douleur physique mais également amplifiée par la douleur morale. J’ai vu des personnes en soins palliatifs qui étaient en souffrance et voulaient en finir car ils n’étaient pas entourés, parce qu’un enfant n’était pas venu les voir. Quand on eut réglé ce problème, ils voulaient continuer à vivre. D’après mon expérience, ce que veulent les gens en fin de vie c’est que l’on continue à les aimer, à conserver leur dignité. Dans notre société d’aujour...

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C'est entre chien et loup que mon esprit s'évade Quand de brume vêtu le jour croise la nuit Quand la porte du temps s'entrebâille sans bruit Nous laissant entrevoir le pays des dryades A l'écoute du vent murmurant son invite Sur l'aile du brouillard ou la croupe du soir Il s'envole et s'élance au travers du miroir Par-delà le réel, vers des lieux insolites ** C'était un vieux chemin bordé de géants verts D'arbres majestueux, grands seigneurs tutélaires Immobiles gardiens à l'aura séculaire Me...

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La poésie et la ville (12) : À Paris m'en allant Au fil de Paris dans la rue M'en allant parmi mes rêves Mêlés à un ciel nuageux, Je ne renonçais pas à accrocher mes regards Aux architectures de l'illustre cité. Comme un bain de réalité Enveloppait mon esprit D'une sourde satisfaction Qui faisait à mon corps le don de sa présence, Je remerciais le ciel du bien être trouvé. Balcons suspendus aux façades Vont tranchant (frises noircies Par le génie des forgerons) D’arabesques variées les grand...

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Elle voudrait tant savoir le faire, ce poème. Un poème chuchoté pour qu’il s’approche un peu pour le lire Léger et détaché pour pas qu’il ai peur d’y entrer Un murmure de mots posés sur un papier coton Pour pas que ça crisse quand il les déchiffre Un poème aquarelle, que ça ne soit pas lourd, surtout Léger léger comme les images de son dedans Pâles et transparentes. Elle placerait délicatement ses mots sur le coton doux Chercherait dans sa mémoire la senteur qu’elle aimait En déposerait une g...

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 Chapeau bas, mon ami, toi qui hier encore Étais un inconnu à la voie bien tracée. Toi qui as fait un choix, le rempart de ton corps Pour sauver un otage dont la vie menacée Était à la merci d’un être doctrinaire Fou de Dieu immergé dans l’abomination; Tu as choisi d’emblée la voie de la lumière, Celle du sacrifice et de l’abnégation. Gloire à toi mon ami ; par ton geste sublime Tu redonnes l’espoir à des milliers de gens ; Tous ceux qui sont témoins de ces monstrueux crimes, Ou qui les ont s...

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Quand tu cogites la nuit, le moindre incident devient un incendie T’imagine la chaleur de ta belle se répandre dans un autre lit prémonition ou parano, t’as déja trop senti la pluie Aucune envie de réapprendre à marcher sans bâton d’appuie Déjà 4h00 du mat’ y’a plus qu’ta feuille à qui tu te confies Quelques années en arrière t’avais fais des promesses que t’as pas su tenir « T’attaches plus à une belle femme » j’vois tes paroles se ternir Rappel toi cet organe qui avait cessé de battre aprè...

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Je ne sais comment te le dire, alors je vais te l’écrire Tout chez toi me plaît, et en même temps m’effraie Ton sourire ravageur fait fondre mon coeur; Tes yeux pétillants me rendent chancelant. Je cherche toujours ton regarD, car au fond de moi j’ai espoir. D’une histoire entre nous, Je sais je suis fou; Tu ne sais qui je suis, ni même sI de toi je me ris J’ai deux yeux, toutes mes dents, est-ce pour toi suffisant. Je veux te charmer, te parler, te plAire te faire rêver sans pour autant me ...

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J'aperçois de vils ténèbres à l'horizon, Ceux présents à chacune des saisons, Qui plongent le monde dans la peur, Et chacun voit changer ses humeurs. Je suis témoin d'un grand changement, On pourrait dire un bouleversement, Puisque le soleil ne se manifeste plus, Personne ne pourrait dire qu'il l'a revu. On accepterait volontiers cette pluie, Si elle cessait de s'écouler à l'infini. On tolérerait sans problème les vents, Si ceux-là n'étaient pas à plein temps. Le ciel déverse une colère redo...

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Lorsque les océans se déchainent autour de vous Et que de mauvaises vagues vous malmènent, C’est à nos épaules que vous amarrez vos peines… Elles sont vos espoirs les plus solides et les plus doux. Vous les aimez parfois tatouées de symboles tribaux, Souvenirs de voyages ou simples signes de distinction… Vous laissez alors courir vos ongles sur ces tableaux, Le cœur curieux et les yeux remplis d’admiration.

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Regrets illusoires C’est septembre au soleil la fin de nos étés Dehors le jour se lève et je ferme les yeux Sous d’obscures paupières me surprends à rêver Des réveils de juin dans nos cœurs amoureux Des rayons des flambeaux des éclats et des flammes Sur les quais le soleil et son dernier reflet C’est l’été lumineux qui éclaire nos âmes Et berce nos pensées d’un insouciant couplet Je la vois m’attendant sur le parvis de celle Que les passants contemplent et nomment Notre Dame Je la sens contr...

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J’(m)accuse De regarder avec dédain De mépriser sur un air hautain De reproduire ce que j’ai vécu De juger des inconnus De développer ces comportements à l’égard d’une minorité De les condamner dans leur grande majorité D’occulter une histoire génocidaire D’être complice de cette vision inégalitaire De ne pas considérer les Roms De ne pas voir en eux des hommes De ne pas m’élever contre leur bidonville De rester insensible à cette vie vile De ne pas être à la hauteur De ne pas respecter mes ...

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Le jour s'enfuit, et moi, toute affaire cessante J'attends avec angoisse et quiétude à la fois L'instant où la nuit sait se faire caressante Pour séduire ses proies et imposer ses lois. Commence un ballet fou, et sans le chorégraphe Mouvements et danseurs s'entremêlent sans ordre. Lion se transforme en rat, fourmi devient girafe, L'ombre vainc la raison, la forçant à se tordre. Les violentes couleurs qui le jour nous assaillent, Et les bruits furieux que la ville génère Contre silence et gri...

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Autant je surnageais dans les milieux hostiles Devenu un obstacle à leurs sombres desseins Je décidais de fuir les rencontres inutiles Qui, je le savais, précipiteraient ma fin Renvoyé au miroir des illusions perdues A trop vouloir donner, on se brise le cœur Dans des fêtes inconstantes ou l’on se sent à nu Incompris au regard de la moindre âme sœur La superbe panoplie, déballée sur la piste Devant le parterre des anoblis du moment Ou l’on se sent parfois, désabusé et triste Déchiré, trop se...

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Viendriez-vous valser avec moi, Reine Noire? Danser au son de la musique du désespoir Et affronter les regards indécis De ceux qui détestent le bonheur et médisent la vie Sous la nuée aveuglante des regards scintillants Là où l’unité est d’or face au néant Viendriez-vous valser avec moi, Reine Noire? Danser au son de la musique du désespoir Vous le savez, c’est la couleur dans la douleur La souffrance dans toutes ses nuances Qui peignent la vie dans un ton moins gris Là où les larmes lorgnent...

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Il était une fois une lumière étrange Qui brillait d’un éclat fait par un rire d’ange C’était un vieux baiser égaré dans la nuit Tombé de mon aimée dans les plis de mon lit. Alors que je marchais arpentant le destin J’ai failli l’écraser de mon pas incertain, Mais elle est apparue à ma grande stupeur Avec son regard nu pour essuyer mes pleurs.

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Aux petits matins Aux petits matins quand se réveillent tout ce qui vit dans les arbres autour de nous, Me reviens comme par visions son visage illuminé et qui me sourit en descendant, en arrivant comme pour me serrer dans ses bras, avec ses yeux comme bercés d’amour et brasiers comme tel. La magie de ces moments, où nous ne sommes plus que deux pourtant parmi tant, dans le brouhaha de leurs paroles, la magie de se ressentir si près, alors que personne ne nous voit plus, personne ne prête pl...

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Har-seulé Je m'efforce d'afficher sur mes lèvres un sourire En cachant bien au fond mon chagrin intérieur, Dans mon corps écorché, je sens mon cœur s'occire, Mon mal-être est profond sous mes airs rieurs. Mon Dieu que je suis seul, isolé dans la foule ! Tous mes anciens amis me tournent aussi le dos, Ils tissent mon linceul quand sur moi se défoulent, Et me voilà soumis, lâche desperado. On met un point d'honneur à me montrer du doigt, Je n'ai aucun répit, tour à tour ils me blessent, Qu'ils ...

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Ces petit vers sans envergure qui verbalisent à l'imparfait, Je les ferai frire au bon vieux grill du paradis qu'ils nous fabulent. Un train d'enfer qui m'évacue hors de ces rêves sans queue ni tête, Si seulement ils étaient vraiment sans envergure, ces sales sophistes. Et l'être en vain se bat, se plaint, Pour s'épancher en piste, sillons ! Les foules se lèvent les pieds ancrés Dans le bitume qui reste de marbre. On s'est perdus dans la purée, Qui boue, qui fond, qui sent si bon... On s'éva...