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Domaine Public en ligne - Bibliothèque

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Parcourir Domaine Public La paix de l'hiver

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Auguste Angellier 1848-1911 Dans l'horizon d'hiver, vaste, uniforme et vide, Le ciel était d'azur, l'air paisible et limpide ; La neige étincelait sur le sol et les arbres, En cristaux infinis, plus blancs que ceux des marbres Qui viennent d'être ouverts par le choc du marteau ; Nul cri, nul bruit de vent, de ramure, ni d'eau. Un immense silence avait rempli l'espace ; Tout était suspendu ; tout ce qui vit et passe, Bouge, chante, frémit, s'inquiète, désire, Comme les mouvements aux veines du...
Parcourir Domaine Public Sonnet

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Félix ARVERS 1806 - 1850 Mon âme a son secret, ma vie a son mystère, Un amour éternel en un moment conçu : Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu, Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire. Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre, N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre, Elle suit son chemin, distraite et sans entendre Ce murmu...
Parcourir Domaine Public Eloge de l'Amour

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Tout l'Univers obéit à l'Amour ; Belle Psyché, soumettez-lui votre âme. Les autres dieux à ce dieu font la cour, Et leur pouvoir est moins doux que sa flamme. Des jeunes coeurs c'est le suprême bien Aimez, aimez ; tout le reste n'est rien. Sans cet Amour, tant d'objets ravissants, Lambris dorés, bois, jardins, et fontaines, N'ont point d'appâts qui ne soient languissants, Et leurs plaisirs sont moins doux que ses peines. Des jeunes coeurs c'est le suprême bien Aimez, aimez ; tout le reste n'e...
Parcourir Domaine Public Le Joueur généreux

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Hier, à travers la foule du boulevard, je me sentis frôlé par un Être mystérieux que j’avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l’eusse jamais vu. Il y avait sans doute chez lui, relativement à moi, un désir analogue, car il me fit, en passant, un clignement d’œil significatif auquel je me hâtai d’obéir. Je le suivis attentivement, et bientôt je descendis derrière lui dans une demeure souterraine, éblouissante, où éclatait un luxe dont aucune des habita...
Parcourir Domaine Public Les oiseaux

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Victor Hugo LES OISEAUX Autour de moi, nombreux, Gais, sans avoir souci de mon front ténébreux, Dans ce champ, lit fatal de la sieste dernière, Des moineaux francs faisaient l'école buissonnière. C'était l'éternité que taquine l'instant. Ils allaient et venaient, chantant, volant, sautant, Égratignant la mort de leurs griffes pointues, Lissant leur bec au nez lugubre des statues, Becquetant les tombeaux, ces grains mystérieux. Je pris ces tapageurs ailés au sérieux ; Je criai: -- Paix aux mor...
Parcourir Domaine Public L'Absente

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L’Absente Sappho Souvent, dans la lointaine Sardes, la pensée de la chère Arignota, ô Atthis, vient nous chercher jusqu'ici, toi et moi. Au temps où nous vivions ensemble, tu fus vraiment pour elle une déesse, et de ton chant elle faisait ses délices. Maintenant, entre les femmes de Lydie, elle brille, comme après le coucher du soleil brille la lune aux rayons roses, parmi les étoiles qu'elle efface. Elle répand sa lumière sur les flots marins, elle éclaire les prés en fleurs. C'est l'heure o...
Parcourir Domaine Public La parure

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La parure Guy de Maupassant C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérance, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique. Elle fut simple ne pouvant être parée, mais malheureusement comme une déclassée, car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beaut...
Parcourir Domaine Public Bouche dont la douceur m'enchante

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Un poème de Catherine Des Roches - Bouche dont la douceur m'enchante doucement Par la douce faveur d'un honnête sourire, Bouche qui soupirant un amoureux martyre Apaisez la douleur de mon cruel tourment ! Bouche, de tous mes maux le seul allégement, Bouche qui respirez un gracieux zéphyr(e) : Qui les plus éloquents surpassez à bien dire A l'heure qu'il vous plaît de parler doctement ;
Parcourir Domaine Public L'hirondelle

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Sophie d'Arbouville - L'hirondelle - Ô petite hirondelle Qui bats de l'aile, Et viens contre mon mur, Comme abri sûr, Bâtir d'un bec agile Un nid fragile, Dis-moi, pour vivre ainsi Sans nul souci, Comment fait l'hirondelle Qui bat de l'aile ? Moi, sous le même toit, je trouve tour à tour Trop prompt, trop long, le temps que peut durer un jour. J'ai l'heure des regrets et l'heure du sourire, J'ai des rêves divers que je ne puis redire ; Et, roseau qui se courbe aux caprices du vent, L'esprit c...
Parcourir Domaine Public Février 1916

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Lettre de Henri Aimé Gauthé, fils d'un limonadier de Château-Chinon. Agent de liaison en août 1914, puis téléphoniste, il tint régulièrement un journal de guerre, admirablement écrit. - Février 1916, La traversée de Commercy se fit au pas cadencé, arme sur l’épaule. Il importait de ne pas offrir le spectacle d’un troupeau incohérent et flasque. Montrer à la population, les signes extérieurs d’une troupe organisée et disciplinée. Dieu, que c’est long ce bourg ! Si je traînais au pas un sabre à...
Parcourir Domaine Public Cigale

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Marceline Desbordes-Valmore - " De l'ardente cigale J'eus le destin, Sa récolte frugale Fut mon festin. Mouillant mon seigle à peine D'un peu de lait, J'ai glané graine à graine Mon chapelet." " J'ai chanté comme j'aime Rire et douleurs ; L'oiseau des bois lui-même Chante des pleurs ; Et la sonore flamme, Symbole errant, Prouve bien que toute âme Brûle en pleurant."
Parcourir Domaine Public Romance subjonctive

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J'eus jadis une folle maîtresse très forte sur les subjonctifs. Comme le sort voulût que nos amours se brisassent, Il fallait que je composasse cette romance Pour que mes larmes se séchassent et que mes sanglots s'étouffassent. Avant que je ne commençasse, Je demanderais que vous écoutassiez cette complainte Qui est la plus triste de toutes celles que vous ouîtes.
Parcourir Domaine Public Le Chant de l'Eau

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Emile Verhaeren (1855 - 1916) Les blés mouvants (1912) L’entendez-vous, l’entendez-vous Le menu flot sur les cailloux ? Il passe et court et glisse Et doucement dédie aux branches, Qui sur son cours se penchent, Sa chanson lisse. Là-bas, Le petit bois de cornouillers Où l’on disait que Mélusine Jadis, sur un tapis de perles fines, Au clair de lune, en blancs souliers, Dansa ; Le petit bois de cornouillers Et tous ses hôtes familiers Et les putois et les fouines Et les souris et les mulots Eco...
Parcourir Domaine Public La courbe de tes yeux

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Paul Eluard - Recueil "Capitale de la douleur" - La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur, Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu. Feuilles de jour et mousse de rosée, Roseaux du vent, sourires parfumés, Ailes couvrant le monde de lumière, Bateaux chargés du ciel et de la mer, Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parcourir Domaine Public La Chanson du Mal-aimé

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• Guillaume Apollinaire (1880-1918) Recueil Alcools (1913) - La chanson du Mal-aimé (1909) à Paul Léautaud. _______________________________________________________ La Chanson du Mal-aimé Et je chantais cette romance En 1903 sans savoir Que mon amour à la semblance Du beau Phénix s'il meurt un soir Le matin voit sa renaissance. Un soir de demi-brume à Londres Un voyou qui ressemblait à Mon amour vint à ma rencontre Et le regard qu'il me jeta Me fit baisser les yeux de honte Je suivis ce mauvai...
Parcourir Domaine Public Portrait

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En 1840, Louise colet met au monde sa fille Henriette, mais ni son mari ni son amant Victor Cousin n’acceptent d’en reconnaître la paternité. Elle devient ensuite la maîtresse de Gustave Flaubert, d'Alfred de Vigny, d’Alfred de Musset et d’Abel Villemain. * * * PORTRAIT C'est un de ces frétons de la littérature, Qui, d'auteurs en auteurs, butinent leur pâture, Formant péniblement, de ce qu'ils ont volé, Un volume indigeste, et de vers, et de prose, Où, sur le frontispice un artiste les pose E...
Parcourir Domaine Public La Morte (Guy de Maupassant)

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La morte Guy de Maupassant Je l’avais aimée éperdument ! Pourquoi aime-t-on ? Est-ce bizarre de ne plus voir dans le monde qu’un être, de n’avoir plus dans l’esprit qu’une pensée, dans le cœur qu’un désir, et dans la bouche qu’un nom : un nom qui monte incessamment, qui monte, comme l’eau d’une source, des profondeurs de l’âme, qui monte aux lèvres, et qu’on dit, qu’on redit, qu’on murmure sans cesse, partout, ainsi qu’une prière. Je ne conterai point notre histoire. L’amour n’en a qu’une, to...
Parcourir Domaine Public Fanfaronnade

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• Alphonse Daudet (1840 - 1897) Recueil : les Amoureuses. ___________________________________________________ Je n’ai plus ni foi ni croyance ! Il n’est pas de fruit défendu Que ma dent n’ait un peu mordu Sur le vieil arbre de science: Je n’ai plus ni foi ni croyance. Mon cœur est vieux; il a mûri Dans la pensée et dans l’étude; Il n’est pas de vieille habitude Dont je ne l’aie enfin guéri. Mon cœur ...
Parcourir Domaine Public Le Fou parle

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Paul Éluard (1895-1952) Pillier du surréalisme. "" l'un de ses premiers poèmes écrits entre 1913 et 1918. Le Fou parle C’est ma mère, monsieur, avec ma fiancée Elles passent là-bas, l’une à l’autre pressée. La jeune m’a giflé, la vieille m’a fessé. Je vous jure pourtant que je les aimais bien ; Mais, constamment, j’avais le besoin bénin D’exiger trop d’amour : ses larmes et son sein. Je vous jure, monsieur, qu’elles m’ont bien aimé. Ça n’est certes pas leur faute à toutes les deux Si sans ces...
Parcourir Domaine Public L'ennemi

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Charles Baudelaire (1821 - 1867) Recueil "les Fleurs du Mal" Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. Voilà que j'ai touché l'automne des idées, Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux Pour rassembler à neuf les terres inondées, Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux. Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve Trouveront ...
Parcourir Domaine Public Le Jardin du Prophète

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Gibran Khalil Gibran Poète Libanais (1883-1931) Un autre dit : "Parle nous de ce que tu ressens au plus profond de ton coeur en ce moment précis" Il regarda celui qui avait parlé. Sa voix était pareille à une étoile qui chante quand il dit : "Dans vos rêves éveillés, quand vous demeurez silencieux et écoutez votre être plus intime, vos pensées, tels des flocons de neige, tombent, tourbillonnent et recouvrent d'un blanc silence tous les bruits de l'espace alentours. Et que sont les rêves éveil...
Parcourir Domaine Public Les oiseaux

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Victor Hugo - 1802 - 1885 Les contemplations 1856 Je rêvais dans un grand cimetière désert ; De mon âme et des morts j'écoutais le concert, Parmi les fleurs de l'herbe et les croix de la tombe. Dieu veut que ce qui naît sorte de ce qui tombe. Et l'ombre m'emplissait. Autour de moi, nombreux, Gais, sans avoir souci de mon front ténébreux, Dans ce champ, lit fatal de la sieste dernière, Des moineaux francs faisaient l'école buissonnière. C'était l'éternité que taquine l'instant. Ils allaient e...
Parcourir Domaine Public Les pas

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Paul Valery Recueil : "Charmes" (1922) Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu’ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !... Tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus ! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l’apaiser, À l'habitant de mes pensées La nourriture d’un baiser, Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d’être et de n’être pas, Car j’ai vécu de vous attend...
Parcourir Domaine Public À qui la faute ?

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Victor Hugo (1802 – 1885) Recueil publié en 1872 : L’Année Terrible. A qui la faute ? Tu viens d'incendier la Bibliothèque ? - Oui. J'ai mis le feu là. - Mais c'est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toi-même, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et folle ose brûler, C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage Le livre, hostile au maître, est à ton avantage. Le livre a toujours pris fait e...
Parcourir Domaine Public Au clos de notre amour

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Emile Verhaeren Recueil : "Les heures claires" (1896) Au clos de notre amour, l'été se continue : Un paon d'or, là-bas, traverse une avenue ; Des pétales pavoisent - Perles, émeraudes, turquoises - L'uniforme sommeil des gazons verts Nos étangs bleus luisent, couverts Du baiser blanc des nénuphars de neige ; Aux quinconces, nos groseilliers font des cortèges ; Un insecte de prisme irrite un cœur de fleur ; De merveilleux sous-bois se jaspent de lueurs ; Et, comme des bulles légères, mille abe...